Égérie(s)

En tournée 2021/2022

Répertoire
D. Chostakovich, A. Borodine, L. Janácek, H. Górecki
Mise en scène  David Gauchard
Une coproduction  le Quatuor Debussy, Ulysse Maison d’Artistes et
La Rampe – La Ponatière (Échirolles), Théâtre des Franciscains (Béziers)
Création soutenue par l’Adami, la Spedidam.
Projet lauréat de l’appel à projet Créativité Croisée de Rennes Métropole.

CONTACTS
Tournée
Sylvain – sylvain@ulysse.coop – +33(0)6 81 17 08 81
Communication
Kora – kora@ulysse.coop – +33(0)6 30 79 42 00

Le Quatuor Debussy a la réputation non usurpée d’émailler son parcours glorieux d’étapes fulgurantes et créatives. Délaissant pupitres et partitions, il transforme, quant il en a envie, les concerts traditionnels en spectacles novateurs et uniques

En voici un dont la matière première est l’exploration des sentiments intimes de quatre grands compositeurs d’Europe de l’Est face à celles qui les ont sidérés, envahis, inspirés, sublimés, parfois mis en pièces mais toujours influencés et fascinés. Les épouses, les amantes, les muses, les égéries. 

Entendez-les, ce Borodine consumé d’une passion amoureuse pour sa femme, ce Chostakovitch torturé par l’absence de la sienne, Nina, ce Janácek déréglé par la jalousie. Ce Górecki, enfin, assombri par le crépuscule d’une passion.

Entendez-les, mais voyez-les aussi. 

Car le metteur en scène David Gauchard a pensé et placé l’action de ce concert dans l’atelier d’un peintre, endroit mythifié, hanté parfois par la muse ou le cafard mais où l’on chasse toujours l’inspiration, où on la frôle sans pouvoir la saisir et où enfin, enfin, on réussit à la dominer. 

L’artiste plasticien Primat (Benjamin Massé), installé au cœur d’un dispositif numérique, créera des images, en direct, au fil des variations musicales. L’emphase ou la rudesse des coups d’archers, le titillement des pizzicati, la descente de reins des violons, le halètement du bois, la douleur des cordes et les postures corporelles des musiciens viendront instantanément se traduire en images mouvantes et interactives. Mis en abîme, le quatuor à cordes devient alors sujet et se révèle modèle, tout comme le furent les inspiratrices dont il cherche à percer le secret. A la manière d’une performance, Egérie(s) a l’ambition démesurée, on a bien le droit de rêver, de déchiffrer les arcanes de la création et d’apercevoir, ne serait-ce que le temps d’une respiration miraculeuse et bouleversante, l’engrenage complexe et subtil qui produit un chef-d’œuvre, qu’il soit pictural ou musical.

Photos Olivier Ramonteu

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